6 - ND des Sept Douleurs au Mont Tabor

Randonnée un peu longue, à faire en été.

Continuer en direction du Pont de la Fonderie. Sur la droite, se succèdent trois sommets imposants, les Rois Mages (Melchior, Gaspard et Balthazar). Suivre le large chemin empierré qui s'élève sur la gauche et rejoint la "Maison des chamois", ancienne maison de la mine de fer du Banchet (30 mn). Après un ressaut rocheux, le sentier longe le torrent en pente douce jusqu'au Prat du Plan (30 mn). Traverser le torrent sur la passerelle, puis suivre le sentier qui monte dans les alpages. II passe sous le Petit Séru, puis sous le Grand Séru, impressionnant sommet rocheux, avant de traverser un replat (1 h). La pente est alors plus raide jusqu'au col des Méandes (45 mn) (2727m) .

Le paysage devient rocailleux et le sentier gagne une petite crête où sont implantées trois croix (30 mn). Il remonte ensuite le flanc désertique du Tabor jusqu'à la chapelle ND des Sept Douleurs (45 mn) qui est le plus haut édifice du briançonnais. Le sommet proprement dit est à cinq minutes. Un replat permet d'admirer la Vanoise et le Massif du Mont Blanc ou le Cervin par temps clair au Nord, les Ecrins au Sud puis le mont Viso au Sud. Pour compléter sa culture biblique on peut admirer le Rocher de Barrabas en direction du col des Acles.

Le sentier mélange les genres : alpages avec petits lacs, torrents avec névés, pentes raides, éboulis fins.

La légende veut qu'un pèlerin revenant de Terre Sainte, voulut voir dans cette montagne quelque ressemblance avec le Thabor de la Palestine où s'opéra le miracle de la transfiguration du Christ, en présence des apôtres Pierre, Jacques et Jean. Il construisit la chapelle du sommet.

Le mont Tabor, lieu de pèlerinage exceptionnel par son altitude, témoigne d'une permanence du culte montagnard. La chapelle, dédiée à Notre Dame des Douleurs, a probablement remplacé quelques autres signes sacrés antérieurs, assimilés à un culte primitif. En 1487, la paroisse de Melezet se sépare de Bardonecchia et devient une communauté à part entière, à qui incombe désormais l'entretien de la chapelle. Elle est entièrement reconstruite en bois en 1694. Elle est refaite en dur en 1897 grâce à la générosité des paroissiens de Melezet puis restaurée en 1951.

Les habitants de Melezet sont également à l'origine des 14 stations du chemin de croix implanté, en 1860, sur les dernières pentes du Tabor. Cette année-là, une épidémie de typhoïde fait de nombreuses victimes. Les populations montèrent en procession implorer la protection de la Vierge du Tabor et lui promirent publiquement de faire chaque année cette pénitence. C'était l'occasion d'un grand rassemblement de pèlerins venus de Melezet, de Valmeinier, Valloire, Modane et Névache.